Parfois, une vocation tient à une anomalie. Lo Bailly peut en témoigner. Issu d'une famille totalement étrangère au monde de la musique, le chanteur bruxellois entame son parcours en dénichant un synthé et une guitare dans un recoin de la maison parentale. Si personne ne sait d'où viennent ces instruments, Lo Bailly sait où il va. Pianiste autodidacte, formé au journalisme et à la communication politique, il met rapidement ses prédispositions rédactionnelles au service de la musique. Plume affutée, écriture acérée, l’artiste pose des mots sur ses émotions.
Adepte du spoken word, héritier des poètes de la Beat Generation, Lo Bailly marche d’abord sur les traces d'artistes comme Veence Hanao ou Scylla en remportant, comme eux, le concours Du F. dans le Texte. Dans la foulée, le chanteur laisse entrevoir les éclats de "Parades". Dopé par une écriture en clair-obscur, ce premier E.P. diffuse ses charmes mélancoliques à la croisée des genres. Entre pulsations électroniques, chanson française et poésie urbaine, le flow de Lo Bailly étreint des notes de piano, caressées du bout des doigts. Ce style unique s’expose aujourd’hui sur la longueur d’un album.
Conçu tel un diptyque, l’album "Prosaïque" se dévoile en deux temps. Diffusés en éclaireurs, cinq morceaux annoncent, dès à présent, la couleur. Lueur dans la voix, Lo Bailly illumine une époque plongée dans l'obscurité. Fataliste, mais jamais démissionnaire, le Bruxellois brave la réalité et contemple nos vies sans hypocrisie ni faux-semblant. Au plus près du réel et des à-coups du monde moderne, le chanteur dissèque la nature humaine à travers des observations sans concession. À l’arrivée, les chansons de Lo Bailly sondent les profondeurs de l'âme pour esquisser une œuvre millimétrée. Façonnée aux côtés du batteur Antoine Pierre (Vaague, TaxiWars) et du producteur Olvo, la première saison de "Prosaïque" lève le voile sur une série sans temps-mort.
Produit par Lo Bailly, mixé par Staf Verbeeck (Selah Sue, BRNS, Hooverphonic), ce premier album offre une alternative à la chanson française. Sur un titre comme "Coléoptère", par exemple, l'auteur et compositeur touche au récit d'anticipation à travers un sublime piano-voix. Composé bien avant les premières frappes russes sur l’Ukraine, le morceau arpente les ruines du capitalisme avec le regard tourné vers la mer Caspienne. Visionnaire. Ailleurs, la formule élaborée par l’artiste belge atteint de véritables sommets d’expressivité ("Palabres", "HS"). Habitées par des personnages fictifs et d'autres, comme FKJ, bien réels, ces cinq nouveaux morceaux cultivent l'amour du risque et le sens critique. À l'écart du bling-bling et des refrains formatés, Lo Bailly (en)chante notre réalité et balise des pistes de réflexion. Pour un avenir fort en émotion.
By the end of the eighties, New Beat was born as a real new musical style here in Belgium and in the rest of Europe. At this time, I felt a real passion for these underground parties with few lights, huge sound systems (SARTEC woofers were on top those days) which would always take place in parking lots or old empty factories...
I met in the summer of 1992 David Dantinne (r.i.p mate) who had begun to animate some parties in the Namur suburbs and he showed me the way. One year later, with the help of Dimitri Brandt, Dominique Henrion (both were schoolmates) and Axel Van Weynendaele, we built "Carpe Noctem" and for 2 years we made our first steps in djing.... Due to life events, we split up.
I was the only one who continued and after a short break, I have been contacted in 1996 by Thomas Pierson from at the time best "mobile" in our region, the legendary "Zéro de Conduite". We were a group of 5 (Javier Gonzalez, Nicolas & Thomas Pierson, Nicolas Hughes Dessambre) and I can say that it's to the contact of these party boys that I really progressed, technically as well as humanly.
Since 2001, more and more friends from the north part of Belgium (for the ones who don't know, there are 3 communities in Belgium who respectively speak Dutch, French and German) called me "Stefke van Namen" (In Dutch, it means: Stefke from Namur), and after a short reflection I thought why not ? There is already a "Jack de Marseille" and "Dimitri from Paris" ;-)
Influences, mainly : The Specials, The Cure, Pixies, Front 242, Radio 4, Placebo, Blur, My Bloody Valentine, Ride, Depeche Mode, Joshua, The Vaccines, Champion, Parade Ground, The Cranes, Garbage, Muse, Iggy Pop, Franz Ferdinand, The Human League, Martha & the Muffins, Madness, dEUS, The Clash, Balkan Beat Box, Arid, Sex Pistols, Kaiser Chiefs, Bran van 3000, Etienne Daho, Organic, The Smiths, UB40, Arctic Monkeys, Lily Allen, The Jam, Kasabian, The Streets, Happy Mondays, ...